Alors qu’elle est l’égérie de la campagne de lancement de Zalando au Luxembourg, Sarah Jessika Parker a accordé une interview exclusive à ELLE Luxembourg, dans laquelle elle évoque son rapport à la mode, la narration, la confiance en soi, et, surtout, ce qui la pousse à s’engager à 100 % dans chacun de ses projets. Icône new-yorkaise, actrice, productrice et entrepreneure, elle n’a jamais cessé de réinventer les codes. Entre jupon virginal iconique, littérature et liberté stylistique, une conversation inspirante avec une femme qui n’a jamais eu peur d’oser.
ELLE Luxembourg : De vos rôles à l’écran à votre vie personnelle, on retrouve un fil conducteur : l’émancipation et l’affirmation de soi. Quelles leçons sur la confiance et l’authenticité vous ont marquée au fil de votre carrière, et comment nourrissent-elles votre style aujourd’hui ?
SJP: Je n’aime ni donner ni recevoir de conseils en matière de style. Pour moi, le style personnel doit avant tout vous faire sentir bien, pleinement vous-même. Ce qui fonctionne pour moi ne conviendra pas forcément à quelqu’un d’autre, et c’est justement ce qui en fait toute la richesse. S’habiller pour soi, se sentir aligné avec ce que l’on porte, c’est déjà un geste d’émancipation.
ELLE Luxembourg : Vous avez été très impliquée dans le processus créatif de cette campagne. Quelle a été la surprise la plus marquante ou la plus gratifiante dans votre collaboration avec Mahmood ? Qu’est-ce qui vous a touchée dans sa manière de s’exprimer à travers la mode ?
SJP: J’ai vraiment apprécié rencontrer Mahmood et travailler avec lui. Même s’il est surtout reconnu pour sa musique, il a été très à l’aise sur le plateau, ce qui a rendu une expérience déjà agréable encore plus mémorable.

« S’habiller pour soi est un acte d’émancipation »
ELLE Luxembourg : Vous venez d’être nommée jurée du Booker Prize 2025, ce qui vous plonge dans une grande diversité d’œuvres littéraires. En quoi cette immersion influence-t-elle votre regard sur la narration, dans vos projets comme dans votre vie personnelle ?
SJP: C’est un honneur immense de faire partie de ce jury, aux côtés de quatre personnes que j’admire profondément. Ce qui m’a frappée jusqu’ici, c’est à quel point lire avec une telle responsabilité est différent d’une lecture purement personnelle. On pense aux autres jurés, aux lecteurs, à leurs attentes. Mais malgré tout, je reste guidée par ce que j’aime le plus : être transportée dans un univers inconnu, découvrir une voix nouvelle venue d’un lieu que je ne connais pas encore.
ELLE Luxembourg : Avec votre lien fort à la littérature et à la narration, si vous deviez écrire vos mémoires, quel chapitre seriez-vous impatiente de raconter ?
SJP: Je crois que je ne peux pas vraiment répondre… Peut-être que ce chapitre n’a pas encore été vécu.
ELLE Luxembourg : Vous êtes reconnue pour votre attention au moindre détail. Dans le cadre de la direction artistique et du stylisme de cette campagne Zalando au Luxembourg0303, quels éléments ont été les plus importants pour vous ? En quoi ont-ils influencé l’esthétique globale ?
SJP: Ce qui comptait le plus pour moi, c’était que l’équipe Zalando soit enthousiaste et satisfaite des tenues finales. Ils avaient préparé une sélection superbe, si bien qu’on s’est retrouvés avec plus d’options que prévu. On a pris plaisir à expérimenter, à assembler les pièces de manière originale, et je crois que chacun a été ravi du rendu.

La mode est une forme d’expression. Elle permet de transmettre qui l’on est, ce que l’on ressent, ce que l’on valorise.
ELLE Luxembourg : La mode est en dialogue constant avec la culture pop. À votre avis, comment cette campagne Zalando s’inscrit-elle dans le moment culturel actuel, et pourquoi reste-t-elle pertinente en 2025 ?
SJP: Aujourd’hui, les façons de porter un vêtement sont infinies, et Zalando propose une offre très variée qui permet à chacun d’exprimer son style personnel. On peut très bien porter des Vans avec une robe ! En 2025, il n’y a plus vraiment de règles en matière de mode.
ELLE Luxembourg : Avec votre connaissance approfondie de la mode, y a-t-il une époque ou un style vers lesquels vous revenez souvent ? Qu’est-ce qui vous attire particulièrement ?
SJP: J’aime beaucoup les influences vintage, mais je suis aussi impressionnée par ce que font certains créateurs contemporains. Je connais assez bien les couleurs, formes et silhouettes qui me mettent en valeur, mais je n’ai pas peur d’expérimenter.
ELLE Luxembourg : Votre audace vestimentaire inspire beaucoup de monde. Avez-vous déjà pris un risque stylistique qui n’a pas vraiment fonctionné, mais qui vous a appris quelque chose ?
SJP: Pas vraiment. J’assume chaque choix que j’ai fait, même si, avec le recul, je pourrais faire différemment aujourd’hui. Tout le monde a son avis, mais si une tenue vous a rendu heureuse, alors elle était réussie.
ELLE Luxembourg : La campagne met en avant la mode comme outil de narration. Si vous deviez choisir une tenue de votre passé qui incarne un moment fort de votre vie, laquelle choisiriez-vous, et pourquoi ?
SJP: Je choisirais probablement le tutu de l’intro de Sex and the City. Cette série a changé ma vie et ma carrière, tout en influençant profondément le dialogue mondial autour de la mode.
ELLE Luxembourg : Vous êtes connue pour votre implication entière dans chaque projet. Comment cette approche concrète se traduit-elle dans vos engagements, que ce soit en jeu, en mode ou ailleurs ?
SJP: Je ne m’engage dans un projet que si je peux m’y investir totalement. Que ce soit en production ou en design, j’aime aller au bout des choses avec mes équipes. Cela me rend plus informée, plus impliquée, et me permet d’apporter ma contribution à tous les niveaux de la narration.
ELLE Luxembourg : Votre carrière vous a menée dans des univers très variés. Y a-t-il un domaine ou une passion que vous n’avez pas encore exploré et que vous aimeriez découvrir ?
SJP: Je suis reconnaissante d’avoir pu suivre ma curiosité et vivre des expériences inattendues. Cette année, je vais surtout me consacrer à la pile de livres à lire pour le Booker, mais je suis ouverte à la suite. Il y a encore tant de choses à explorer.
ELLE Luxembourg : La campagne pose une question simple et universelle : « Que vais-je porter ? », une interrogation que vous associez à la créativité. En quoi notre manière de nous habiller influence-t-elle notre rapport au monde, au-delà de la mode ?
SJP: La mode est une forme d’expression. Elle permet de transmettre qui l’on est, ce que l’on ressent, ce que l’on valorise. Elle véhicule de la confiance, de l’émotion, et façonne la manière dont on est perçu. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix : c’est ce qu’on y met qui compte.
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