23Bye bye la clean girl de 2024, 2025 sera l’année de la messy girl, cette fille tout droit sortie de son lit ou rentrant d’une folle soirée luxembourgeoise au petit matin. Nonchalante, elle se la joue « je m’en foutiste » parce qu’elle ne se préoccupe pas de son apparence, ni du regard des autres. Enfin, c’est ce qu’elle veut bien nous faire croire.

Mais qui est la messy girl ?

C’est avant tout une attitude qui définit la messy girl et le vestiaire qui en découle est une extension de sa désinvolture. Elle descend tout droit de l’âge de l’Indie Sleaze et du Soft Grunge des années 2010, inspiré de la scène rock indie britannique, et dont Amy Winehouse, Sienna Miller ou encore Mary-Kate Olsen ont été les ambassadrices. La reine de ce style, c’est Kate Moss. 2005, Glastonbury, paquet de cigarettes et gobelet jetable à la main, accompagnée de son bad boy de l’époque Pete Doherty, elle porte une robe ultra courte en lurex scintillante avec des bottes en caoutchouc toutes crottées, les cheveux décoiffés juste comme il faut. 

© Launchmetrics Spotlight_Paris str F25

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© MJ Kim_GettyImages

La fille « bordélique » n’est donc pas parfaite, mais elle trouve toujours un moyen de rester stylée. Un jeu d’équilibriste car il est nécessaire de savoir doser pour entrechoquer les pièces d’un look « désordonné ». Derrière une spontanéité apparente, la tendance cache une image méticuleusement construite, car la messy girl ne doit pas avoir l’air trop négligée, non plus. Son désordre reste orchestré.

Tirée à deux  épingles

Aux antipodes de la clean girl impeccablement vêtue, tenue coordonnée, peau parfaite et cheveux lissés avec minutie, le look de la messy girl doit avoir de l’audace, un brin provoquant avec un soupçon de sexy, libre comme l’air, mais sans non plus tout envoyer paître. 

Une tendance pas si easy à adopter. Ce style, faussement négligé, demande d’avoir un œil averti. Pour adopter le look de la messy girl, premier atout : le vintage. Pourquoi ? Parce que rien ne vaudra la patine d’un cuir déjà porté ou d’un jean usé pour fignoler votre look. N’oublions pas que la messy ne collabore pas avec les consuméristes. Elle ne court pas après les tendances et ne surconsomme pas : elle porte ce qu’elle a déjà jusqu’à ce qu’elle ne le puisse plus. Tout compte fait, elle est un peu écolo cette dame-là. Le plus du vintage, c’est que votre look sera inimitable en portant des pièces uniques, dénichées en fripes.

C’est une fille qui a aussi un peu la flemme, elle ne ferme pas tous ses boutons. « Pas grave, j’men fous ». Elle peut aussi avoir oublié de bien arranger sa chemise dans son pantalon ou la porter à l’envers. « Pas grave, j’m’en fous ». La messy girl est une fille naturellement cool et indolente. Elle peut porter un short de sport en nylon avec une ceinture de hanches en chaîne, une chemise blanche et des santiags. Elle peut détourner un vêtement pour le porter autrement comme mettre une cravate autour de son blazer oversize en guise de ceinture sur cette robe improvisée. Elle peut superposer les vêtements, faire une association improbable d’imprimés, si elle maîtrise, son look « effortless » s’avère finalement très pointu. Elle assemble des pièces qui, sur le papier, ne sont pas compatibles ,mais qui, dans les faits, s’entendent à merveille sur la composition finale. On l’aura repéré sur les défilés Printemps-Été 2025 de Miu Miu, Acne Studios, Coperni, ou encore Rabanne.

Ainsi, la messy girl est une fille sans-gêne, détachée, mais comme elle n’est pas du tout arrogante, on lui pardonne. Une rebelle sympa, quoi. Si ce style vous parle, amusez-vous à le porter. Cette tendance est avant tout, une affirmation de sa propre personnalité. La messy girl ne cherche aucune approbation, elle s’affranchit plutôt des standards de beauté. Cette mode revendique l’acceptation de soi exactement comme dans la chanson « Messy » de Lola Young évoquant le TDAH de la chanteuse. Un hymne à l’imperfection, et ça on adore.

Notre sélection « j’m’en fous » (même si j’m’en fous pas du tout en fait)

Pour parfaire votre style aux airs de lendemain de fête, voici quelques idées :

Celle qui est en retard

Santiags bicolores Ganni chez Vestiaire Collective – 396€
T-shirt Anine Bing – 102€
Short en jean Zara effiloché et déchiré – 25,95€
Pochette bordeaux & Other Stories – 159€
Créoles Parfois – 22,99€
Bague allongée avec pierre Parfois – 9,99€

Celle qui est cool

©Camille Mutelet

Gilet sans manche en cuir chez Imparfaite – 38€
Jean Wide Leg Acne Studio chez Smets – 520€
Bottes Classic II Ugg – 149,95€
Sac Marcie Chloé chez Vestiaire Collective – 644€
Bijou de sac The Kooples – 35€

Celle qui rentre de soirée

Robe nuisette à sequins Rotate – 320€
Veste Carhartt OG Arcan Tobacco chez Stitch : 249€
Doc Martens montantes en cuir chez Stitch – 200€
Sac Chanel Woc Boy chez Handbag Expert – location à partir de 99€

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