C’est une grande semaine pour Victoria Beckham. Son documentaire très attendu sort sur Netflix ce jeudi (et après son apparition remarquée dans celui consacré à David en 2023, les attentes sont élevées).

©Launchmetrics Spotlight / Victoria Beckham S26

Mais avant cela, elle présentait vendredi à la Fashion Week de Paris sa collection printemps-été 2026 — une étape clé dans un moment personnel et créatif dense.

En coulisses, la créatrice confiait combien l’expérience du documentaire avait nourri cette nouvelle collection.

« Cela m’a vraiment poussée à me replonger dans mon enfance », explique-t-elle. « Dans ma relation aux vêtements, et maintenant dans celle de Harper, qui a 14 ans, avec la mode. »

Cette réflexion sur la transmission et la découverte de soi se traduisait dans une collection à la fois raffinée et espiègle, un clin d’œil tendre à la garde-robe de l’adolescence. Les robes nuisettes étaient ornées de fronces en forme de rosette, la lingerie se transformait en caracos et culottes asymétriques, tandis que des pantalons fluides semblaient flotter sous de légères basques en georgette — un écho aux souvenirs de Victoria lorsqu’elle enfilait ses collants taille haute sous sa chemise d’écolière.

« Tout le monde n’a pas fait ça ?! », plaisante-t-elle.

Le costume oversize, signature maison dont Beckham reste la meilleure ambassadrice (elle portait ce jour-là un tailleur ample et un simple t-shirt blanc — « Je cherche toujours le t-shirt parfait pour l’été »), semblait tout droit emprunté à un père élégant. Les surchemises façon bûcheron et les parkas en toile de coton évoquaient quant à elles le plaisir réconfortant d’enfiler la veste d’un amoureux.

Ce qui rend aujourd’hui le travail de Victoria Beckham si juste, c’est cette ironie subtile : à mesure que sa marque s’est affirmée et imposée, elle a gagné la liberté de se relâcher, d’introduire une forme de désinvolture maîtrisée. Les vêtements étaient volontairement froissés, « un clin d’œil au fait d’aimer vraiment ses pièces », dit-elle. Quant aux voiles peints à l’aérographe, presque graffités, ils avaient été pulvérisés à la main par son équipe.

« La semaine dernière encore, nous avions littéralement monté une tente dans le jardin pour faire les aérosols », raconte-t-elle en riant.

L’un des plus grands atouts de Beckham reste son implication. Elle parle avec enthousiasme du travail en atelier :

« Au fur et à mesure que j’apprends, mon équipe apprend aussi. Chaque saison, il s’agit de relever de vrais défis. »

Mais, précise-t-elle, l’exploration ne doit jamais se faire au détriment du style :

« Je réfléchis toujours aux codes de ma marque. Même lorsque nous évoluons, je garde en tête qui je suis, ce que mes clientes attendent et l’ADN de Victoria Beckham. Tout ce que je présente sur le podium est pensé pour être porté. Mon objectif, c’est d’élever l’idée même du vêtement quotidien. »

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