Bienvenue dans l’ère géniale et fascinante de la neurocosmétique. En agissant sur les récepteurs nerveux de la peau, ces nouvelles formules de soins visent à réduire l’inconfort, tout en influençant notre perception émotionnelle. Décryptage d’une tendance, à la croisée des sciences du vivant et du soin de soi.

Une science du lien peau-esprit

Des crèmes capables d’apaiser la peau tout en influençant les émotions ? Ce que l’on aurait pris hier pour une promesse marketing hasardeuse est désormais une piste on ne peut plus sérieuse, explorée par les neuroscientifiques et les industriels de la beauté. La neurocosmétique est une discipline hybride, à la croisée des neurosciences, de la dermatologie et de la cosmétologie sensorielle, dont l’objectif est de concevoir des soins capables d’interagir avec les récepteurs nerveux cutanés pour moduler les sensations perçues et participer, par ricochet, au bien-être global de l’individu. Pour Francis Vial, docteur en neurophysiologie et président d’Emospin, il convient toutefois de clarifier les enjeux : « On entend beaucoup d’approximations. Les neurocosmétiques n’agissent pas sur le cerveau mais localement, au niveau des récepteurs nerveux de la peau. Il est biologiquement impossible qu’un actif cosmétique traverse la barrière hémato-encéphalique ». Ces soins n’ont donc pas d’action directe sur les centres émotionnels du cerveau, mais agissent de façon prouvée sur les neurorécepteurs périphériques, ces sentinelles sensorielles tapissant l’épiderme, qui déclenchent une série de réactions biologiques, notamment la libération de neuromédiateurs impliqués dans la sensation de confort ou d’inconfort.

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La neurocosmétique est une discipline hybride, à la croisée des neurosciences, de la dermatologie et de la cosmétologie sensorielle.

C’est toute l’originalité de la neurocosmétique : proposer une réponse biologique aux déséquilibres émotionnels qui marquent la peau. Stress, fatigue, anxiété, surcharge mentale, autant de facteurs invisibles qui fragilisent la barrière cutanée, amplifient les inflammations ou les rougeurs. En ciblant les messagers chimiques de la peau (substance P, CGRP, cortisol), certaines formules innovantes permettent de rétablir un équilibre, réduisant l’hyperactivité ou favorisant une meilleure régénération cellulaire. C’est sur ce terrain que s’est positionnée la marque Neuraé, nouvelle entité du groupe Sisley. « Nous avons voulu explorer un nouveau champ de la cosmétique, celui du lien entre la peau et les émotions. Cela nécessitait une approche entièrement différente », explique, Directrice Générale du groupe Sisley. Après dix années de recherche sur les neurosciences et la peau, Neuraé est née avec une ambition claire : développer des soins capables de faire dialoguer épiderme et neuromédiateurs, sans renoncer à la sensorialité.

Pour cela, la marque a identifié trois grandes empreintes émotionnelles visibles sur le visage : la fatigue, la tristesse et le stress. À chacune de ces empreintes correspond une typologie cutanée et une solution ciblée. La crème Énergie vise les signes de relâchement et d’hypotonie liés à la fatigue ; l’émulsion Joie réveille l’éclat et revitalise les traits marqués par la tristesse ; et le baume Sérénité détend les tensions et lisse les rides d’expression liées au stress. Chaque formule s’appuie sur une synergie d’actifs neurocosmétiques, de textures enveloppantes et de parfums évocateurs pour agir à la fois sur l’apparence de la peau et sur l’état intérieur. Au-delà de la mécanique biologique, c’est l’expérience sensorielle induite par cette nouvelle génération de soins qui démultiplie leur efficacité perçue. Texture, parfum, température, gestuelle : tout est pensé pour dialoguer avec le cerveau limbique, siège des émotions.

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L’émulsion Joie réveille l’éclat et revitalise les traits marqués par la tristesse.

Une crème neurocosmétique ne se contente pas d’agir, elle fait du bien. Elle apaise, réconforte et transforme le geste de soin en rituel émotionnel. Une révolution douce, mais qui change profondément notre rapport à la beauté.

La peau, ce deuxième cerveau ?

« Il ne faut pas confondre neurocosmétique et effet placebo », prévient le chercheur. « Il y a bel et bien une action physiologique mais c’est la perception de cette action par le cerveau, comme la diminution de l’inconfort, la texture agréable, l’odeur apaisante, qui génère les émotions positives ». Ce que la science appelle la boucle peau-cerveau-peau, soit un signal sensoriel initié au niveau cutané, interprété par le cerveau qui réagit par une réponse nerveuse ou hormonale, modifiant à son tour l’état de la peau. Derrière ces processus, des marques comme Avène avancent à pas sûrs. Avec leur actif postbiotique breveté D-Sensinose™, intégré au soin Tolérance Control, les Laboratoires Dermatologiques Avène ciblent directement les neurorécepteurs responsables de l’hyperactivité. « Nous avons réalisé 20 ans de recherches pour développer cet actif capable d’agir directement sur les neurones sensoriels et de restaurer durablement le confort des peaux les plus réactives », explique l’équipe scientifique.

Sensorialité et science, le nouveau duo gagnant

La force de la neurocosmétique réside également dans son approche globale : textures, parfums et gestuelles sont pensés pour induire des sensations positives. Comme le rappelle Francis Vial, « l’effet perçu est aussi important que l’effet réel. Une texture douce, un parfum qui rappelle un souvenir heureux, peuvent déclencher la production d’endorphines. Et ces effets, eux, sont mesurables ». Cette sensorialité, savamment orchestrée, devient alors un levier thérapeutique à part entière. Le cerveau limbique, centre des émotions, est hautement sensible aux signaux tactiles et olfactifs. C’est pourquoi la neurocosmétique se construit aussi dans les laboratoires de composition et de formulation sensorielle. Les textures sont calibrées pour provoquer des sensations spécifiques (fraîcheur, chaleur, confort) et les fragrances sélectionnées pour leur potentiel évocateur émotionnel.

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L’effet perçu est aussi important que l’éffet réel.

De nombreuses grandes maisons, comme Shiseido, Chanel ou Dior, cultivent depuis longtemps cette approche. Leurs soins misent sur des matières premières rares, des gestuelles d’application codifiées et des parfums signature capables de provoquer, dès la première utilisation, un sentiment d’attachement. Les effets de ces stimuli sensoriels sur la peau peuvent être prolongés par leur impact sur l’état psychique : réduction de la tension nerveuse, meilleure qualité du sommeil, amélioration de l’image de soi. En transformant le soin en expérience sensorielle complète, la neurocosmétique dépasse la simple promesse de soin cutané pour entrer dans une logique de bien-être global. Une révolution douce mais qui change profondément notre rapport à la beauté. En intégrant ces dimensions sensorielles et émotionnelles, elle participe à une forme de beauté réparatrice : une beauté qui soigne autant qu’elle sublime. Rien que ça.

Christine d’Ornano et Neuraé, la vision incarnée

Chez Sisley, c’est une intuition scientifique vieille de dix ans qui a donné naissance à une nouvelle marque : Neuraé. Christine d’Ornano, héritière et Directrice Générale de la maison familiale, a fait le choix de créer une entité à part, « car intégrer la neurocosmétique à Sisley aurait tout compliqué ». Elle nous décrit Neuraé comme « une startup de la peau et des émotions », portée par une liberté créative plutôt rare dans l’industrie cosmétique traditionnelle. La marque repose sur la NA3TM Technology, fruit de longues années de recherche en collaboration avec des neuroscientifiques et des laboratoires spécialisés.

Cette approche combine trois leviers sensoriels : les neuroactifs issus de plantes, sélectionnés pour leur interaction prouvée avec les neuromédiateurs cutanés ; les neurotextures, pensées pour créer une sensation immédiate d’apaisement et de confort ; et enfin les neuroparfums, capables de stimuler des zones cérébrales associées au bien-être. « On a testé des centaines d’actifs, observé les réactions par IRM fonctionnelle et surtout vérifié l’effet direct sur la qualité de la peau : moins de rougeurs, plus d’uniformité, une peau plus lumineuse. Ce qu’on observe, c’est une vraie cascade d’effets émotionnels et biologiques », nous confie Christine d’Ornano. Elle évoque aussi la joie de pouvoir innover en dehors des standards, en s’autorisant une poétique sensorielle et un univers visuel propre, entre douceur pastel et minimalisme élégant.

Avec ses crèmes baptisées Joie, Sérénité ou Énergie, Neuraé s’adresse à toutes les peaux mais surtout à tous les états intérieurs. Plus qu’un soin, chaque produit devient un rituel émotionnel. « C’est une nouvelle façon de prendre soin de sa peau et de soi. Non plus contre le temps, mais avec émotion, douceur et plaisir ». Loin des promesses de correction et de performance, Neuraé donne le la d’une nouvelle ère cosmétique, où efficacité et sensorialité se conjuguent à fleur de peau.

La shopping-list neurocosmétique ELLE Luxembourg

1

Avène

Baume apaisant restaurateur,

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2

Neuraé

Booster d'émotions Joie

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3

Neuraé

La crème Energie

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