Célébré chaque année à travers le monde, le Black History Month ou Mois de l’histoire des Noirs, trouve son origine aux États-Unis dans les années 1920 grâce à l’historien Carter G. Woodson. D’abord conçu comme une semaine dédiée à l’enseignement de l’histoire afro-américaine, il s’est étendu en un mois entier de reconnaissance, de transmission et de célébration des cultures et des luttes noires.

À présent, il s’étend à l’Europe et notamment au Luxembourg, comme un moment de mémoire, d’éducation et de création artistique. Le cinéma, miroir de nos sociétés, a offert au fil des décennies des œuvres puissantes qui célèbrent la résilience, la culture et l’identité noire.

ELLE Luxembourg a sélectionné dix films à (re)découvrir absolument.

Au Luxembourg, l’association One People  qui lutte contre l’antiracisme propose également une riche programmation de projections, débats et événements culturels autour du Black History Month. Toute la programmation est disponible sur blackhistorymonth.lu.

​​Muganga – Celui qui soigne (2025)  Marie-Hélène Roux

 

©Petites Poupées Production /MUGANGA

Inspiré du livre Panzi, ce film retrace le combat du Dr Denis Mukwege auprès des femmes victimes de violences sexuelles en République Démocratique du Congo. Présenté au Festival d’Angoulême 2025, il a remporté le Valois du public, le Valois des étudiants francophones et le Valois du meilleur acteur pour Isaach de Bankolé. Fin septembre 2025, le Dr Mukwege a reçu du Grand-Duc Henri du Luxembourg l’Ordre du Mérite civil et militaire d’Adolphe de Nassau, en reconnaissance de son engagement.

My Father’s Shadow (2025) — Akinola Davies Jr.

©Element Pictures /My father’s shadow

Premier long métrage du réalisateur, présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2025, My Father’s Shadow a reçu une mention spéciale Caméra d’Or. Le film suit deux frères qui passent une journée avec leur père à Lagos au Nigéria en 1993, sur fond de crise politique, explorant l’absence paternelle, l’identité et la résilience familiale.

Fanon (2024) — Jean-Claude Barny

©Special Touch Studios / WebSpider Productions

Sorti en 2024 et présenté en avant-première au Festival de Marrakech, ce biopic retrace la période algérienne de Frantz Fanon, psychiatre et militant anticolonialiste. À Blida, entre 1953 et 1956, Fanon révolutionne la psychiatrie et s’engage auprès du FLN.

Dahomey (2024) — Mati Diop

©Les Films du Bal

Lauréat de l’Ours d’or à la Berlinale 2024, ce documentaire poétique raconte le retour au Bénin de 26 trésors royaux pillés par la France. Mati Diop interroge la mémoire coloniale, la restitution et le rapport des jeunesses africaines à leur histoire.

Bande-son pour un coup d’État (2024) — Johan Grimonprez

©Warboys Films

Un documentaire audacieux qui montre comment le jazz fut utilisé comme outil diplomatique et propagandiste pendant la guerre froide, notamment autour du Congo indépendant et de l’assassinat de Patrice Lumumba.

Tirailleurs (2023) — Mathieu Vadepied

©Unité Korokoro

Avec Omar Sy dans le rôle principal, ce film rend hommage aux tirailleurs sénégalais enrôlés de force durant la Première Guerre mondiale. À travers la relation entre un père et son fils envoyés au front, il exhume une mémoire longtemps invisibilisée.

Trop noire pour être française (2022) — Isabelle Boni-Claverie

©Quark Productions

Un documentaire qui questionne l’identité noire en France contemporaine, à travers des récits personnels et collectifs. Une réflexion nécessaire sur l’héritage colonial et la place des Afro-descendants dans la société.

Ouvrir la voix (2017)Amandine Gay

©Bras de Fer Production et Distribution

Documentaire manifeste qui donne la parole à des femmes noires francophones. Leurs témoignages abordent racisme, sexisme, identité et résilience : une véritable référence du cinéma féministe noir en Europe.

Rue Cases-Nègres (1983) — Euzhan Palcy

©NEF Diffusion / Orca Productions

Adapté du roman de Joseph Zobel, ce film culte martiniquais suit José, un enfant brillant dans la Martinique des années 1930. Récompensé au Festival de Venise et aux Césars, il a ouvert la voie à Palcy, pionnière du cinéma noir caribéen.

La Noire de… (1966) — Ousmane Sembène

©Filmi Domirev / Les Actualites Françaises

Premier long métrage du cinéma africain postcolonial. Il raconte l’histoire de Diouana, une jeune Sénégalaise employée comme domestique en France, confrontée au racisme et à l’aliénation. Lauréat du Prix Jean Vigo, il reste une œuvre fondatrice.

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